
Sécurité routière, l’autre arme contre la congestion du trafic
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Accidents de la route, pannes mécaniques, vétusté du parc, infractions au code de la route, incivilité, conduite sans permis, etc., de nombreux maux sont
directement ou indirectement la cause de la congestion du trafic. Tous liés à la sécurité routière. Pour l’améliorer, le Ministère des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement (MITTD) et ses partenaires ont décidé de frapper fort en modernisant les dispositifs de contrôle et en prenant des mesures dissuasives mais aussi répressives. Autant de mesures qui permettront aussi et surtout de sauver des vies. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Plus de 500 personnes perdent la vie chaque année au Sénégal dans des accidents de la route. Quand on sait que 90% des accidents de la circulation sont d’origine humaine, ces vies auraient pu être épargnées. En plus du comportement humain au volant, principale cause d’accidents, peuvent s’ajouter l’état du véhicule (5%) et celui de la route (5%). C’est fort de ce constat que le Chef de l’État, M. Macky Sall a appelé de ses vœux la mise en oeuvre de réformes en profondeur pour la réduction des accidents de la route. C’est ainsi que pour répondre à cette volonté et dans le cadre d’une politique de sécurité routière visant la réduction des accidents de la route, le MITTD déploie d’importants efforts pour la sécurisation et la numérisation des titres de transport, l’extension de l’activité de contrôle technique moderne des véhicules automobiles sur tout le territoire national. S’y ajoute la mise en place d’un guichet unique automobile pour le processus de dédouanement et d’immatriculation des véhicules importés d’occasion. La mise en œuvre de cette politique aura immanquablement un impact positif sur la mobilité dans les transports. Le projet de numérisation et de sécurisation des titres de transport comprend la modernisation du système de production pour pallier la fraude, mais aussi et surtout la mise en place du permis de conduire à points. Autant par son caractère dissuasif que répressif, pour les contrevenants aux règles du code de la route, le permis à points participera, comme c’est le cas dans les pays qui l’ont déjà instauré, à un comportement plus responsable sur la route et à la réduction des accidents. Grâce à la construction et à l’exploitation d’un second centre de contrôle technique périodique des véhicules automobiles à Diamniadio et à la modernisation de celui de Hann, l’amélioration subséquente du parc de véhicules constitue un des leviers sur lequel l’État pourra s’appuyer dans sa lutte contre l’insécurité routière. Bientôt, les véhicules qui ne seront pas techniquement aptes à la circulation ne seront plus admis sur les routes. Et, la volonté de l’Etat est ferme à cet égard. C’est ainsi que les points de contrôle qui sont éliminatoires pour la visite d’aptitude technique des véhicules sont déjà passés de 3 à 10. Enfin la mise en place d’un guichet unique automobile permettra d’assainir et de rendre plus performant le processus de mise à la consommation et d’immatriculation des véhicules tout en sécurisant les recettes fiscales de l’État. L’ultime enjeu est de disposer de bases de données fiables permettant d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques de transport appropriées et efficaces.